Chez Sacrés Français nous avons reçu le président de Le Parapluie de Cherbourg, qui n’hésite pas à mettre de l’amour dans la fabrication de ses produits. Pour lui, le parapluie n’est pas seulement un accessoire de mode, c’est un objet qui va raconter une histoire extraordinaire. On vous laisse découvrir une version écrite de cette interview, juste ici 👇

Olivier ROBERT : Bonjour, c’est Olivier Robert. Aujourd’hui, je vais vous présenter une entreprise extraordinaire, qui fabrique en France dans le Nord du Cotentin. Le Parapluie de Cherbourg et je vous présente Charles Yvon. 

Peux-tu te présenter rapidement ? 

Charles Yvon : Charles Yvon, je suis le Président du Parapluie de Cherbourg. On fabrique des parapluies à la pointe du Cotentin et c’est une entreprise familiale où on est une petite équipe de 25 personnes. 

Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire des parapluies ?

Le parapluie c’est un accessoire de mode, utile, et on va protéger la personne à qui on l’offre, il y a tous ces symboles. On retrouve aussi le savoir-faire à la française, le savoir-vivre : « Quand on accompagne une dame pour traverser la rue, par exemple avec le parapluie ».  C’est tous ces codes-là, à travers l’objet du parapluie qui sont super intéressants. 

Qu’est-ce qui t’a donné envie de reprendre l’entreprise de ton père ?

C’est vraiment l’enjeu de développement, la création de nouveaux objets. On les fabrique, on les distribue. On part de l’idée jusqu’à la distribution, c’est complet, c’est vraiment un métier fascinant. 

Pourquoi le Made in France ? 

La fabrication française est pour moi quelque chose de très important. C’est un enjeu de demain et aujourd’hui on travaille, puis moi, ce qui me tiens à cœur, c’est de former les nouvelles générations, à tous les petits gestes dans la fabrication du parapluie. Par exemple, il y a l’ourlet périphérique qui fait le tour du parapluie, on peut mettre jusqu’à trois ans de formation pour apprendre ce geste. C’est passionnant de montrer nos savoir-faire. On fait d’ailleurs visiter notre usine à Cherbourg, on est situé en plein cœur de ville. On reçoit 15 000 visiteurs par an. 

Qu’est-ce que votre parapluie a de plus que les autres ? 

On met de l’amour dans la fabrication déjà. Par le design, par les matériaux choisis et tout le savoir-faire qui est derrière. L’entreprise a reçu le label Entreprise du Patrimoine Vivant, qui est un label d’État qui reconnaît le savoir-faire d’excellence de l’entreprise. La certification Origine France Garantie on l’a obtenu en mars dernier et c’est une certification qui va reconnaître que le produit est bien fabriqué en France. 

Je suis souvent à l’atelier, quasiment tous les jours, cela permet de développer de nouveaux produits. Si on fabrique ailleurs pour développer c’est très compliqué, alors que là tout est sur place. C’est-à-dire qu’on peut avoir une idée la nuit, et le lendemain la fabriquer dans l’atelier.

Est-ce plus cher de fabriquer en France ? 

Fabriquer en France, coûte forcément un peu plus cher que dans d’autres pays. Là ce sont surtout les matériaux sur le parapluie que l’on va utiliser qui sont forcément plus onéreux. On imagine bien qu’un parapluie qui va résister à 156km/h de face, on ne va pas le faire avec une toile nylon qui ne résiste pas à plus de 50km/h, par exemple. 

Le prix est-il déterminant pour le consommateur ? 

Pour le parapluie en l’occurrence, on a l’habitude d’acheter des parapluies : Tiens il pleut, hop, je n’ai pas 5€, je vais acheter un parapluie qui finira 10 secondes plus tard à la poubelle, parce qu’au premier coup de vent, il sera cassé. 

On ne peut pas comparer nos parapluies à ceux-là, ce n’est même pas de la concurrence, c’est vraiment de l’achat compulsif parce qu’il pleut. 

Acheter un Parapluie de Cherbourg, c’est plus un achat réfléchi, qui est un investissement et c’est aussi un patrimoine familial. Il y a des superbes histoires, où le parapluie passe de la mamie à la petite fille, c’est super à voir !

Donc c’est le modèle anti-bourrasque celui-là. Ici, on a une bague en laiton massif avec une finition en ruthénium dessus. La poignée est tournée dans le Jura, la petite dragonne est aussi faite en France. À l’ouverture, vous allez entendre le son. Et là, on voit que l’on peut plier la baleine, c’est très résistant. Là, c’est le modèle qui résiste à 156km/h de face, c’est notre plus résistant de la gamme et aussi le moins cher. 

Quelle est la solution par rapport au franco-lavage ? 

Je pense que c’est simple, il faut acheter des produits qui sont certifiés soit Origine France Garantie, soit labellisés Entreprise du Patrimoine Vivant. Là, on est sûr que la valeur ajoutée du produit est bien fabriquée en France. 

Est-il possible d’innover dans le parapluie ? 

Aujourd’hui, on innove toujours. Dernièrement, on a sorti un parapluie pour les enfants. Mais on fait aussi des choses plus techniques comme le parapactum, c’est un parapluie de sécurité. Il est vraiment fait pour les gardes du corps, c’est un parapluie qui fait 2,5kg, très gros, très solide. Il résiste à des jets de cailloux, à du feu, à de l’acide. C’est un peu le parapluie de James Bond et il équipe beaucoup de chefs d’État à travers le monde. 

Quelle est ta réplique de film préférée ?

« On n’est pas bien là ? » sous le parapluie. 

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