France Immersive ou encore INERSIO, Raynaud Escorbiac met le Made in France au centre de ses priorités. Entrepreneur Français basé à Aix-en-Provence, c’est au cours d’une interview avec Sacrés Français que ce dernier nous fait part de l’importance du Made in France dans son quotidien, autant d’un point de vue personnel que professionnel. Il nous explique son concept de vidéo 360 et nous montre son intérêt pour le maintien des savoir-faire français.

Ci-dessous, vous pourrez lire une version écrite de cette interview. 

Peux-tu te présenter ?

Raynaut Escorbiac : Je suis un entrepreneur Français basé dans le sud de la France, mais qui sillonne les rues parisiennes pour rendre visite à ses clients depuis plusieurs années et aujourd’hui basé à Aix-en-Provence. J’ai monté une société dédiée aux visites du Made in France en réalité virtuelle.

Es-tu un Sacré Français ?

Raynaut Escorbiac : Je fais tout pour en tout cas ! J’essaye d’être digne de cette appellation. En tout cas je suis un sacré gaulois !

Qu’est-ce qu’être un Sacré Français pour toi ?

Raynaut Escorbiac : Être un Sacré Français c’est déjà réussir le pari ambitieux d’être soi-même, tout en étant au service de l’autre pour un bien commun.

Pourquoi en France ?

Raynaut Escorbiac : C’est ma terre, c’est ma région d’origine. Alors je pourrais te parler plus précisément de la Provence d’ailleurs.
Mais pourquoi la France ? Parce que plus généralement on a des territoires, des savoir-faire, des terroirs, qui sont vraiment très marqués, diverses et variées et à la fois qui fabriquent ce tout pour moi qui est un univers vraiment magnifique.

Peux-tu définir le Made in France en 3 mots ?

Raynaut Escorbiac : Je vais dire ancestral, terroir et danger. Danger, parce que je pense qu’on a un virage. La catastrophe Covid qui nous est tombée dessus a mis un coup de frein à la mondialisation effrénée dans laquelle nous nous trouvions et finalement, moi qui suis plutôt un optimiste de nature, je pense que d’une menace naît une opportunité. Là où Made in France était plutôt un gros mot, on va transformer ce danger en opportunité.

Quelles sont les activités du Made in France qui rayonnent le plus ?

Raynaut Escorbiac : L’artisanat ! On a vraiment une image : le savon de Marseille au Japon par exemple, c’est incroyable. Il y a aussi l’industrie, l’industrie française. On a comme clients par exemple : ENEDIS, RTE, GRDF. Ça, ce sont des fleurons Français c’est très important. Après, il y a les terroirs. Pour moi le tourisme fait vraiment partie du Made in France, parce que dans certaines agglomérations on peut même accueillir des entreprises. Sophia Antipolis se bat depuis des années ou Nice pour accueillir des entreprises internationales et le Made in France y contribue en réalité.

Peux-tu nous parler de France Immersive ?

Raynaut Escorbiac : France immersive a décidé d’utiliser la réalité virtuelle pour promouvoir les savoir-faire, les industries et les territoires Français. France Immersive a fait le pari de la visite d’entreprises à distance.
Le tourisme industriel a vraiment le vent en poupe. Il est compliqué d’aller visiter une entreprise qui se trouve en Bretagne, alors que moi-même je suis à Aix-en-Provence. Du coup, on fabrique des visites d’entreprises en vidéos 360 interactives qui vont permettre aux visiteurs, gratuitement sur FranceImmersive.com, d’aller visiter des savoir-faire assez méconnus comme une entreprise de bijoux en Ardèche ou du cuir près de Rennes, mais également des savoir-faire ou des industries complètement fermés au public comme ENEDIS, GRDF.

Le Made in France dans France Immersive ?

Raynaut Escorbiac : France Immersive, c’est une marque d’une entreprise qui s’appelle INERTIO. J’ai fondé INERTIO avec une idée : montrer qui vous êtes de l’intérieur, vous serez toujours plus fort. Sauf qu’INERTIO a été créé il y a plusieurs années et tout se passait dans des casques, malencontreusement appelés « de réalité virtuelle ». Nous faisons donc des vidéos 360, ça n’est que de la réalité déportée pas virtuelle, et on a un peu pivoté en s’apercevant que 100% de nos clients fabriquaient, concevaient en France. On a ouvert une plateforme pour le grand public, gratuite sur FranceImmersive.com, pour aller visiter ces savoir-faire, ces terroirs et ces territoires. On va pouvoir visiter et se promener dans le carnaval de Nice par exemple, ou alors visiter les Saintes-Maries-de-la-Mer. 

Entreprendre en France, cela a-t-il un coût plus élevé ? 

Raynaut Escorbiac : Honnêtement, je ne sais pas. Disons que de mon point de vue et à mon petit niveau j’œuvre juste pour expliquer, en tant que chef d’entreprise, que je suis fier de payer correctement mes collaborateurs. Je suis chef de PME. La PME c’est ce qui fait vivre les terroirs et les territoires Français, la France en réalité. Moi je suis fier de pouvoir donner un salaire et faire vivre des familles dignement.

Coluche disait : « C’est facile de savoir quels produits sont faits en France, ce sont les plus chers »

Raynaut Escorbiac : Il faut remettre les choses dans l’ordre : Est-ce qu’on est content d’avoir des ouvriers qualifiés ? Est-ce qu’on est content d’avoir des artisans de qualité et est ce qu’on est fiers de les payer dignement pour leurs produits qui finalement vont perdurer ? Je pense qu’on est tous d’accord pour dire oui à tout ça et ça, ça se paye. Par contre, parce qu’il faut que ce soit un acte militant certes, mais quelqu’un du Made in France me disait : « Parfois le Made in France c’est moche » et elle avait raison. Sauf qu’aujourd’hui, le Made in France est souvent qualitatif, beau et en plus il y a des efforts qui sont faits sur l’argent. Il se trouve que j’appartiens et je défends les Forces Françaises de l’Industrie, petit coucou à nos amis qui fabriquent ces belles vestes de Belleville et Gilles Attaf. C’est l’une des dernières industries textiles en Limousin. Si on ne fait rien, ça ferme. Une fois que c’est fermé, c’est fini.

Quelle est ta réplique de film favorite ? 

Raynaut Escorbiac : Écoute la première qui me vient comme ça c’est : « Pas de pierre, pas de construction, pas de construction, pas de palais, pas de palais, pas de palais », Astérix et Cléopâtre pour le clin d’œil de « réunissons nous et construisons ».

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