Les champs de lin viennent d’être semés en Normandie. Une fois de plus, les agriculteurs et teilleurs vont surveiller de près cette production qui, si la météo est propice, fera à nouveau rayonner l’expertise et la très haute qualité normande sur le marché international du lin. 

La France est leader mondial de la production de lin textile. Et de toutes les régions, la nôtre est la première productrice en volume et en qualité. Cela fait grimper la Normandie sur la plus haute marche du podium linier textile mondial, la Haute-Normandie assurant à elle seule 50% de la production mondiale de fibres de lin de qualité. Ce n’est pas rien et ce n’est sans doute pas fini car l’ère des matériaux composites ouvre de nouvelles perspectives.

Le lin, une fibre en or pour la planète

De quoi parle-t-on ?
D’une plante remarquable qui n’a besoin d’aucune irrigation, aucun défoliant et quasiment aucun intrant. Elle retient bien les gaz à effet de serre : chaque année, sa culture en Europe permet de retenir 250 000 tonnes de CO2, l’équivalent de l’échappement d’une clio qui ferait 62 000 fois le tour de la terre…

« Si chacun en France achetait demain une chemise en lin au lieu d’une chemise en coton, on économiserait l’équivalent de l’eau bue par tous les Parisiens pendant un an »

Si on ajoute que toute la plante est exploitable, de la racine à sa tête, c’est peu dire que le lin est une plante durable… Et le tableau pourrait encore s’améliorer car, côté utilisateur, si chacun en France achetait demain une chemise en lin au lieu d’une chemise en coton, on économiserait l’équivalent de l’eau bue par tous les Parisiens pendant un an. En comparaison : cultiver 1 kg de coton peut nécessiter 3 800 litres d’eau et on estime que 11% des pesticides utilisés dans le monde sont consacrés à la culture du coton.

Voilà un beau défi écologique qui aurait en plus le mérite de renforcer notre production linière normande, déjà bien vissée sur la première marche du podium mondial.

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