Le fondateur de Payote, Olivier Gelly se souvient du petit Olivier écolier à Saint-Paul-de-Fenouillet. « Un élève 99% du temps dans la lune ou à dessiner ».

Mais Olivier avait d’autres compétences dans son cartable. Et il a emprunté un chemin différent de la ligne tracée par l’éducation nationale. Créatif et entrepreneur, Olivier Gelly a tout misé sur l’espadrille. Cette chaussure à la semelle en corde originaire des Pyrénées et pourtant fabriquée en majorité dans les ateliers asiatiques.

Aujourd’hui, les espadrilles Payote comptent 18 salariés pour un chiffre d’affaires d’un million d’eurosen 2020. L’objectif d’Olivier ? Fabriquer en France un million d’espadrilles par an. Rien que ça ! Cet été, l’atelier Payote de Perpignan accueillait les clients qui pouvaient réaliser eux-mêmes leur propre espadrille. Échange avec Maggie et Brigitte, fidèles clientes des Payote d’Olivier Gelly.

« Voir ces petites mains s’affairer autour du tissu est précieux »

Maggie et Brigitte connaissent déjà les espadrilles Payote. L’une est parisienne et passe ses vacances dans la région quand son amie habite dans les Pyrénées-Orientales. Toutes les deux aiment la success story d’Olivier et surtout cette chaussure ancestrale avec un air de nouveauté. Olivier Gelly le confie : « ma force, c’est le coup de fraîcheur que j’ai donné à l’espadrille traditionnelle ». Car oui, alors qu’elles étaient hier utilisées aux champs, elles sont aujourd’hui devenues tendance. De nos jours, l’espadrille se décline en plus de 500 modèles ; de l’uni à la marinière en passant par la Joconde, l’espadrille Payote est personnalisable à l’envie.

Maggie voulait vraiment découvrir l’envers du décor.« J’adore visiter les ateliers connaître les dessous d’un objet. J’aime découvrir cette fabrication artisanale. On est tellement soumis à tout ce qui est industriel que de voir ces petites mains s’affairer est précieux ». Maggie s’est convertie en voyant les espadrilles de Brigitte. Cette dernière connaît même certains modèles par leur prénom. Car oui, ici on ne parle plus de chaussures, mais des « Aubert », des « Roxane » ou des « Laetitia ». Car, pour s’y retrouver parmi les 500 motifs disponibles, Olivier et ses équipes ont fait le choix de baptiser les modèles avec des prénoms différents.

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